Au cœur de notre société existe un aspirateur spirituel responsable d’une tristesse diffuse. Notre civilisation est imprégnée d’une vision du monde déprimante. Une interprétation mécanique, matérialiste, qui nous apprend à considérer les gens comme des machines de guerre et non comme des êtres multidimensionnels. Comme des corps, et non comme des esprits. Cet état d’esprit qui se répand de plus en plus dans le monde, cette pensée dualiste, séparatiste, déprécie ce que nous sommes réellement. Chaque jour, tout au long de notre vie, nous nous éloignons de notre véritable nature.
Vivre dans ce monde est en soi un traumatisme émotionnel. Mais cette déconnexion des autres, de soi-même, de la nature et des forces cosmiques universelles, au sens de toute réalité transcendante, n’est pas due à un évènement spécifique brutal.
C’est au contraire le traumatisme continuel d’une vie à ce point déconnectée de l’amour. Nous ne sommes donc pas seulement déprimés à cause d’une difficulté spécifique, nous ne sommes pas seulement déprimés en tant qu’individus, notre dépression est d’ordre collectif! et le collectif à le pouvoir de re naitre de cette aliénation.
LES PROBLÈMES SOCIÉTAUX NOURRISSENT NOS DRAMES PERSONNELS:
- Une personne est déprimée après une rupture ou un divorce. Le problème au niveau collectif est: pourquoi nos relations aux autres sont-elles si ardues?
- Une personne est déprimée par une perte d’argent ou d’emploi. Le problème au niveau collectif est : pourquoi avons-nous autorisé la création d’une économie dans laquelle la majorité des gens est financièrement asphyxiée?
- Une personne est déprimée après la perte, le décès d’un être cher. Le problème au niveau collectif est : pourquoi nous accordons-nous si peu de temps pour accepter et vivre avec ce deuil pour pouvoir nous attacher à nouveau?
- Une personne est déprimée après la mort de son enfant à cause d’une overdose de drogue. Le problème au niveau collectif est : quelle société avons nous créée pour que tant de jeune trouvent refuge dans la drogue ?
- Une personne est déprimée à cause d’un traumatisme ou d’une maltraitance passée. Le problème au niveau collectif est: quel est cet aspirateur spirituel au cœur de notre société qui empêche ceux qui souffrent de recevoir un peu d’attention, de réconfort, d’espoir et d’inspiration ?
OUI, notre société connaît une véritable épidémie de dépression. Mais comment pourrions nous ne pas être tristes? Le fossé qui existe entre la vie comme elle devrait être et comme elle est est affligeant. Et ceux qui ne ressentent aucune tristesse face à l’état du monde ne posent peut-être pas dessus un regard suffisamment honnête.
La racine d’une souffrance personnelle est parfois l’intermédiaire d’un problème plus vaste. Ce qui cause notre douleur est peut-être personnel, mais la douleur est collective. Comme les premiers explorateurs grecs, romains et européens qui, pendant des siècles, ne savaient pas ou se situait la source du Nil, personne ne peut réellement nommer l’origine spécifique du désespoir généralisé qui se répand parmi nous.
La dépression est causée par un traumatisme qui sépare l’esprit de la personnalité, mais ce traumatisme n’est pas nécessairement provoqué par un évènement particulier.
Aucune vie ne peut être pleinement appréhendée hors du contexte de la situation de l’humanité, tout comme le vécu d’un enfant ne peut être véritablement compris hors de son contexte familial.
Ces images de violences de décapitations de destructions humaines que nous subissons de plein fouet à travers nos écrans font entrer l’horreur dans nos maisons, que nous soyons citoyens du moyen orient ou du monde occidental. A force d’accompagner les gens, il m’est devenu impossible de demander sincèrement à quelqu’un : « que vous est-il arrivé? » Dans le monde entier, les individus sombrent, accablés par une douleur que nous ressentons tous à un certain niveau.
Nous sommes déprimés parce que notre vie actuelle est éteinte. Trop souvent, nous ne savons pas quelle est notre place dans l’univers, nous ne nous sentons pas en relation avec la source de l’existence, nous ignorons la signification de nos relations avec les autres êtres humains, ou le moindre sentiment de vénération envers la vie.
NOTRE CIVILISATION ENTIÈRE EST GOUVERNÉE PAR LA PEUR ET NON PAR L’AMOUR.
Le problème n’est pas dépression de Corinne ou celle de Pierre. Le problème est que notre culture elle m^me est fortement déprimée. Et la terre nous montre son état en miroir de nous même.
Une société qui encourage l’accumulation des richesses tout en reniant l’importance de la sagesse, qui exalte le pouvoir de la force en reniant celui de l’amour, est une société qui perdu le contact avec son âme. En tant qu’individus vivant dans ce monde, nous perdons le contact avec notre propre âme.
Cette dépression est tellement omniprésente, que peu de gens voient à quel point elle est dangereuse. C’est comme un gaz toxique, que presque tout le monde inhalerait sans s’en rendre compte. Lorsqu’ils parlent de leur dépression, la plupart des gens décrivent un sentiment que nous connaissons tous, ou presque, à un moment ou un autre de notre vie. La très grande majorité des personnes que vous rencontrez et qui vous disent « je vais bien » mentent.
Les principes organisationnels qui gouvernent notre civilisation sont intrinsèquement pathologiques ; ils nous opposent constamment à nous mêmes et aux autres, et ce à tous les niveaux.
- Premièrement, on nous fait croire que notre valeur réside à l’extérieur de nous mêmes et qu’elle se calcule en fonction de nos biens matériels plutôt que de qui nous sommes. C’est une contradiction directe de la valeur spirituelle inhérente à toute création de Dieu.
- Deuxièmement, on nous apprend à croire que s’élever au dépens des autres est normal, et même bénéfique. Cette idée nous met en conflit avec notre soi profond, car l’esprit ne peut faire autrement qu’être attentif à la souffrance des autres.
- Troisièmement, nous n’avons pas appris à nouer des liens significatifs avec les autres, mais à interagir avec eux, non pas dans le but d’une véritable rencontre, mais pour obtenir d’eux ce que nous voulons, ou du moins ce que nous croyons vouloir.
Ces perceptions déformées, font de nous des individus psychiquement déstructurés.
De ce mépris omniprésent de la réalité du soi intérieur, naît le désespoir. Notre perspective sociétale nous désensibilise de nos besoins fondamentaux et de ceux des autres, créant un mélange toxique qui menace la structure même de notre civilisation. Les dommages causés dans votre vie ou dans la mienne, par ce poison omniprésent, sont presque secondaires comparés aux dégâts déjà observables à l’échelle de l’espèce humaine et planétaire.
Méditation
Chacun défend son trésor et cela se fait automatiquement. Les vrais questions sont :
Quel est ton trésor et à quel point il est précieux ?
Quand chacun d’entre nous aura appris à considérer ces questions et à les rapporter à toutes nos actions, chacun d’entre nous aura peu de difficultés à clarifier les moyens. Les moyens sont disponibles à demande, ils sont déjà là !
Source et enseignements : Boris Cérulnik ,cours en miracles, Marianne WiLliamson, Gregg Braden, Joe Dispenza, Sri Sri Ravi Shankar, Krishnamurti, AMORC